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16/09/2019

Le français dans les sciences

Au préalable, il nous plaît d'évoquer l'exigence de feu le Professeur Cheikh Anta Diop quant à la nécessité de s'astreindre à ce que l'on supposerait être un mimétisme fécond.En effet, il mit  en exergue , de faire le  raisonnement suivant qui, sans être brillant, présente l’avantage de conduire à une vérité certaine :« Puisque je fais un crédit illimité à ces Hyper-civilisés dont la sphère d’idées constitue mon système de référence, toute idée valable contenue dans cette sphère l’est pour moi. .. » L’humanité  ne doit pas se faire par l’effacement des uns au profit des autres.

In  Nations Nègres  et Culture, 1979 : Page 16-17

Nous n'aurions pas pu faire l'économie de rappeler ce qui précède et qui par ailleurs augurait déjà  le concept de  ''Benchmarking'' ou l'identification des meilleurs pratiques, que la démarche managériale du siècle dernier diffusa  peu ou prou avec succès.

 Maintenant, chemin faisant attelons nous au thème du sujet, le frrançais dans les sciences. En effet, au cours d'un interview que feu le Professeur Paul Germain accorda à la revue La vie des Sciences, la question ci-après  lui fit poser: 

La Vie des sciences :

Si je vous suis bien, vous recommandez que le chercheur français publie en anglais  pour le rayonnement de la science française dans de monde.

Et feu le Professeur Paul  Germain de répondre :

Il  faut bien reconnaître que les scientifiques qui privilégient l’expression en anglais estiment qu’ils trouveront davantage de lecteurs intéressés. Ils se soucient plus de leur réputation que celle de la science française. Cependant, lorsqu’un chercheur obtient des résultats très pointus dans des disciplines peu développées, il n’y a rien de critiquable à ce qu’il écrive l’article en  langue anglaise.

En outre, s’agissant  de la  mission notamment  assurer à la communauté nationale  ainsi qu’aux pays francophones, l’alimentation scientifique qui leur est nécessaire, feu le Professeur, Secrétaire Perpétuel de l’Académie des sciences  Paul Germain, d’énoncer : il est évident que, les scientifiques français  ne se soucient guère du développement scientifique dans les pays francophones.

In  La vie  des Sciences  Tome 12, 1995 n°1, p 9-15
Entretien  avec Paul Germain, Propos recueillies par Martine Barrère
.  

Par ailleurs en 1998, feu le Professeur Roger Godement de s’exprimer :

‘’Les nombreuses citations  et références en anglais que l’on trouvera dans ce livre, et particulièrement dans le texte qui termine le vol.II, ont pour but d’encourager le lecteur à utiliser une langue absolument indispensable si l’on veut s’instruire ou s’informer dans quelque domaine que ce soit.Pour des raisons démographiques évidentes ,le français ne  couvre qu’une faible proportion de la littérature occidentale, et pas plus de 3% (technologie) à 7% (mathématiques) dans les sciences au plan mondial.

Lire couramment l’anglais courant décuple les sources de l’information et, en particulier donne souvent accès à des ouvrages rarement traduits en français et dont le niveau de qualité n’existe pas en France parce que les productions françaises ne peuvent évidemment pas être de niveau maximum dans tous les micro-domaines de l’activité intellectuelle.

Et d’ajouter  plus loin «  C’est en ne lisant que les auteurs français actuels et a fortiori en ne lisant que votre journal  quotidien que vous vous laisserez dominer par les idées dominantes. ».     °

In   Analyse mathématique I  Convergence, fonctions élémentaires.  1998 . Préface XII à XIII

A bon entendeur, salut. Dixit

Prof David A. Johnson

david.johnson@mailhec.com

 

 

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