23/02/2023
Quatrième de couverture:Sylvanus Olympio.
Un pionnier, imbattu, imbattable en attendant une preuve du contraire.
'' M.X : On leur a fait comprendre que Sylvanus Olympio nuisait aux intérêts de la France, mais il leur fallait mettre en place une machination qui en aucun cas ne compromettra les autorités françaises. C'est ce qui a été fait d'une manière machiavélique ''. Certes bien connue est la suite, nonobstant important de la spécifier.
Indubitablement, au motif d'avoir envisagé une tout autre politique explicitée par une démarche volontariste , effective de doter la République togolaise d'une souveraineté économique et monétaire , le père" de la Nation feu le Président Sylvanus Olympio fut atrocement victime de l'ignominieux , l'abominable acte scélérat.
''Machiavélique '' comme sus mentionnée, car l'initiative fut passée pour meurtre sans procuration, attribuée à un prête-nom ; afin d'enfouir la raison profonde, la responsabilité d'un crime entièrement néo-impérialiste qui n'a pas dit son nom; dans les eaux troubles, marécageuses pestilentielles. Il convient ici, à dessein de mettre en exergue les propos si révélateurs suivants : "Certains crimes sont si habilement commis que l'honnête homme lui même ne peut en les voyant se garder d'une sorte de triste admiration''..
Pensiez vous que des remords s'ensuivirent ? L'histoire retiendra qu'on fit montre de barbarie extrême en proclamant sans ambages à haute et intelligible voix que '' Olympio a péri par où il a péché".t Car l'humanité doit se faire par l'effacement des uns au profit des autres ; c'est bien de cela dont il s'agit , contrairement à l'assertion originellement énoncée par Feu le Pr Cheikh Anta Diop.
Après ce lâche et perfide évènement, on aurait pu penser que l’affaire était entendue, qu’on laisserait en paix le martyr et sa mémoire. Que nenni ! Bien au contraire, le meurtre planifié n’était que peu ou prou suffisant ; diantre, une couche supplémentaire était nécessaire en présentant la victime comme un simple commerçant sans vision à long terme c'est-à-dire lui associer un cliché que l’histoire retiendrait ad vitam aeternam.
En effet, en se fondant sur une démarche du même acabit que celui qui faisait comprendre qu’Olympio nuisait aux intérêts français, par une argumentation spécieuse se mit en branle ce que l’on peut examiner comme l’allure d’un assassinement intellectuel, sous des allégations inavouées mais dont les sous-jacents, la sémantique ; l’herméneutique sont on ne peut plus claires.
Ipso facto, le soin vous est laissé de vous en imprégner, via les propos ci-après de Robert Julienne, Directeur général de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) . Celui-ci se donne à cœur joie , en fourbissant des arguments via une phraséologie alambiquée dont la teneur fait preuve de vacuité , tout en exhibant a fortiori des contre- vérités ; jugez la prouesse !!!.: «[ M. Olympio , bénéficiaire d’une formation et d’une pratique commerciales pragmatiques est moins préoccupé de développement à long terme que de l’essor et de la diversification d’un commerce considérable à l‘échelle du pays et de caractère international ] ». etc…… Au demeurant, mettre en saillie que le feu Président Sylvanus Olympio n’avait pas l’étoffe d’homme d’Etat, espèce d’une rareté en disparition voire en extinction, ceux qui donnent la primauté au bien public, l’intérêt national avant tout autre chose et tout particulièrement avant leur propre intérêt.
Battre en brèche, clouer au pilori, mettre en exergue l’inconséquence de la logomachie et des sophismes, dont a usé et abusé le dit sieur, afin de rétablir droit dans ses bottes les compétences intellectuelles, de bonne gouvernance, de prospective, d’anticipation en matière politique économique dont fit preuve le feu Président Sylvanus Olympio . La contribution de cet ouvrage à tout le moins, est de tenir la dragée haute à la liberté prise avec la véracité des faits en vue de néantiser, de commettre un assassinat post- mortem. En outre , de spécifier que l’approche de Sylvanus Olympio quant à la gouvernance de la nation togolaise non seulement était bel et bien optimale, mais illustre de nos jours qu’elle continue de l’être, d’ailleurs qu’elle est la seule qui doit être encore mise à l’œuvre en vue de rompre avec la vassalité monétaire, économique toujours strictement prégnante comme dans un ergastule ; à plus de soixante après l’indépendance.
David A.Johnson
HEC Paris (E. 81)
Ancien Directeur à l'ESC Clermont
Professeur des Universités
david.johnson@mailhec.com
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