Johnson DavidJohnson David2024-03-18T18:42:28+01:00All Rights Reserved blogSpiritHautetforthttp://johnsondavid.hautetfort.com/DAVID ASSIBA JOHNSONhttp://johnsondavid.hautetfort.com/about.htmlPoincare's homology sphere. La Sphere d'homologie de Poincaré.tag:johnsondavid.hautetfort.com,2023-06-21:64485802023-11-12T09:35:05+01:002023-06-21T10:53:00+02:00 A propos de Henri Poincaré, ci-après ce qu'énonce John...
<p> A propos de Henri Poincaré, ci-après ce qu'énonce John Stillwell :'</p><p>" He made this counterexample by gluing together two solids bounded by surfaces of genus 2, with a certain matching of canonical curves. From his construction he computed generators and relations for the fundamental group πand he showed that the homology H is trivial by abelianising π (though the abelianised group seem to collapse by accident). Finally, he proved that the constructed π is not trivial by showing that it has ℑ as a homomorphic image. The appearance of the icosahedral group ℑ at this point is a complete surprise, because Poincaré construction does not have any obvious symmetry.</p><p>Et d'accentuer:"Poincaré's construction is quite unmotivated and mysterious. The homology sphere is result of pasting together two handlebodies of genus 2- that is , "filled" surfaces of genus 2 according- to a scheme indicated in figure 1. (Part of the mystery is how the homology sphere which is an exceptionnally symmetric object, arises from this asymmetric diagram.) By some miracle, π of the resulting manifolds turn out to have generators a,b and defining relations a ....."</p><p>Et Jérémy Gray,de reprendre le raisonnement plus circonspect de Gordon, mais qui selon nous ne tient guère la route et ne possède aucune once de vérité :<br />"It is clear that in order to arrive at his example of a nonsimply-connected homology sphere, and also in investigating his question.Poincaré must have done a good deal of experimentation with Heegaard diagrams, of genus 2 and presumably higher genus also.In particular, he must have come across many nonstandard diagrams of S³ and realized that they did indeed represent S³. Thus he must have been aware that such diagrams can be quite complicated."</p><p>Mais également Jérémy Gray d'ajouter astucieusement ilico presto :</p><p>"But it is possible to wonder if there was not a more direct path open to Poincaré etc "</p><p>L'observation est pertinente et de notre point de vue, la réponse est assurément oui,car la possibilité de se fonder sur l'expérimentation afin d'engendrer un tel objet relève d'une vue impossible de l'esprit et elle est d'une probabilité nulle.</p><p> Attelons nous d'abord aux propos de John Stillwell, car à notre avis, il s'est fourvoyé en formulant à l'emporte pièce de telles assertions.S'il lui était venu à l'esprit de s'interroger sur le cheminement qui amena le génial Poincaré à concevoir ce joyau absolument singulier, merveilleux et polymorphe qu'est sa <strong>sphère d'homologie </strong>exhibant ainsi l'unité des mathématiques;il aurait donc pu faire l'économie de telles allégations, en faisant montre d'un peu plus d'humilité . Hélas!!!</p><p> Mieux sur le plan épistémologique, un peu de culture philosophique lui aurait éviter d'ânonner de tels jugements de valeur ,en remarquant simplement ,que la sphère d'homologie évoque peu ou prou la problématique Platon versus Aristote quant à la genèse des objets ou des idées mathématiques.De surcroît , il appert qu'il eût fallu au préalable révéler l'ontologie de ladite sphère,avant qu' on envisageât ses différentes morphologies à symétrie triviale.</p><p>Il serait polichinelle de spécifier à ceux qui font preuve de culture mathématique, que Henri Poincaré a été non seulement le mathématicien fondateur de la topologie combinatoire (Analysis Situs), aujourd'hui désignée par le terme de topologie algébrique,mais il lui a donné également ses lettres de noblesse. Il faudrait faire preuve d'esprit que nous ne saurions qualifier, pour ne point observer qu'en partant des courbes tracées sur des surfaces,de l'appropriation du théorème de Camille Jordan et de ses travaux sur les traités de substitutions et des équations algébriques , sans oublier les contributions du mathématicien danois Paul Heegaard,la théorie des fonctions fuschiennes, etc..., qui chemin faisant constituaient de conserve les matériaux où étaient piochées les pierres angulaires inhérentes à la conception de la sphère d'homologie,Poincaré illustrait combien un esprit polycéphale poussant jusqu'à l'extrême sa réflexion fut capable de faire surgir des eaux troubles de la pensée mathématique ce mystérieux objet qui allait complètement révolutionner ou revitaliser la weltanschauung ou le paradigme mathématique.</p><p> A partir du néant, mais conscient que "La pensée n’est qu’un éclair au milieu de la nuit. Mais c’est cet éclair qui est tout" énoncé dont il est par ailleurs l'auteur;Poincaré fut le premier à comprendre l'insuffisance de l'invariance homologique ou de l'homologie pour discerner les variétés tridimensionnelles.Sachons lui gré de nous avoir introduit le groupe fondamental en termes de granularité plus fine inhérente aux invariants topologiques, induisant ainsi la construction de sa sphère d'homologie ,qui loin d'être une construction mystérieuse mais plutôt est une réponse judicieuse aux questions qu'il s'était tout seul et initialement posées.</p><p>Par ailleurs, il ne serait guère outrecuidant de rappeler que l'unité mathématique citée plus haut est éclairée par le fait que la théorie des groupes,la géométrie différentielle, l'analyse géométrique, l'irruption de la géométrie dans la topologie,par des liens insoupçonnés se sont entremêlées pour à venir à bout d'une interrogation qui était la sienne mais qui est restée presque centenaire sans réponse, notamment <strong>"l'hypersphère est elle la seule variété tridimensionnelle simplement connexe,ou celle dont le groupe de fondamental se réduit à l'unité? littéralement, est elle la seule variété tridimensionnelle </strong><strong>ne possédant aucun trou ou fortement contractile ?"</strong></p><p><strong>On peut l'énoncer autrement en disant: Si M est une variété tridimensionnelle close dont le groupe de Poincaré est trivial alors M est elle difféomorphe à S³?</strong></p><p>Au passage, il nous plait de faire remarquer que l'érudition moderne commet un crime lèse-majesté en considérant que ladite interrogation ne devrait pas être retenue sous le nom de conjecture de Poincaré. Nous montrerons plus tard l'impertinence de cette posture en nous fondant sur le fait que l'acception du concept de conjecture par André Weil est inopérante voire un anachronisme relativement au contexte de la formulation de Poincaré.Car l'indécidabilité de la qualification de l'interrogation de Poincaré par le signifié conjecture est à tout au plus manifeste eu égard à cette acception,mais sa qualification par la désignation de conjecture possède à tout le moins plus de soubassement avéré que celle de Fermat annonçant qu'il ne dispose pas assez de place pour en écrire la démonstration.</p><p>Nous pensons qu'il serait judicieux que les mathématiciens français se gardent de répéter par psittacisme et par la " foi du charbonnier " que la conjecture de Poincaré n'en est pas une, puisque qu"il s'agit d'un Argumentum ad novitatem<strong> </strong>(donner raison aux arguments les plus nouveaux) et que c'est ainsi que d'aucuns construisent des mythes ou des légendes à partir des controverses ,de leur vision du monde et de leur bon vouloir.Des exemples sont légion en sciences humaines précisément en histoire et en Égyptologie lorsqu'on prétend que la mathématique égyptienne serait empirique " car depuis des siècles les mathématiciens se perdent en vain, en conjectures pour retrouver les prétendues recettes empiriques qui auraient conduit à la rigueur de la mathématique égyptienne, l'empirisme vulgaire serait donc moins accessible que la théorie." Cheik Anta Diop. Heureusement, que la mathématique par son essence est plus à l'abri de telles déviations et de tels abus. </p><p>De nos jours,la réponse à ladite interrogation est bien connue à travers le flot de Ricci-Hamilton, inventé par le mathématicien américain Hamilton dont la motivation était de définir une évolution d'un tenseur métrique analogue à celle des fonctions définies par l'équation de la chaleur. En effet, le flot de Ricci est moyen par lequel on peut prendre une variété riemannienne quelconque et lisser sa géométrie afin qu' elle semble plus symétrique. De manière informelle nous pouvons le décrire comme un processus d'étirement de la métrique g dans les directions où la courbure de Ricci est négative et une contraction de la métrique dans des directions où courbure de Ricci est positive.Plus la courbure est forte plus l'étirement ou la contraction de la courbure est rapide. Bref, le flot de Ricci-Hamilton décrit une sorte de processus de diffusion qui propage plus régulièrement voire de façon homogène la courbure associée à une métrique riemannienne relativement à une variété M. Plus formellement, c'est un système parabolique d'équations différentielles partielles qui possède une solution unique à tout le moins dans un intervalle temporel fini t appartenant à [0,T] si M est une variété riemannienne compacte de dimension n avec une métrique g fixée.</p><p>C'est ce qu'exploitera excellemment à fond le puissant et humble mathématicien russe du nom de Perelman, lequel surprit la communauté mathématique en publiant de manière hétérodoxe ses travaux inhérents à la question.Toutefois, ce n'est pas ici l'objet d'expliciter cette élogieuse contribution car "elle risquerait de nous amener très loin" pour reprendre l'assertion faite par Poincaré à la fin de son interrogation op-citée dans son Cinquième complément à l'Analysis Situs.</p><p>Cependant, il nous plait pour la petite histoire de rappeler ce qui suit. En effet, Perelman ayant saisi tout le potentiel du théorème de Hamilton, annonciateur de son programme ,quant à la résolution de la conjecture de géométrisation (Thurston) qui de surcroît réduit l'étude de la topologie des variétés tridimensionnelles à des questions de géométrie et qui met en exergue la conjecture de Poincaré comme cas particulier.En l’occurrence, il est intéressant de noter que Perelman imagina une inédite belle façon d'utiliser dans le programme de Hamilton le concept de simple connexité afin de simplifier sa démonstration de la conjecture de Poincaré.Soulignons à ce stade, que pour introduire l'approche de Hamilton, il est besoin de reformuler la conjecture de Poincaré comme une assertion ou un énoncé qui relie la topologie à la géométrie de Riemann, savoir qu'une variété tridimensionnelle simplement connexe possède une métrique de Einstein. Mentionnons ici qu'il n'est guère superfétatoire de mettre en exergue que Perelman sollicita le mathématicien américain, afin de travailler de conserve et de concert pour venir à bout de la conjecture de géometrisation, Hamilton lui opposa une fin de non de recevoir à travers un silence méprisant. Perelman décida de poursuivre tout seul sa quête.Nous avons mille raisons de ne point comprendre l'attitude de Hamilton lequel pourtant était réputé très affable et très élégant avec la gente féminine selon les rumeurs bon train. A titre de comparaison, nous sommes obligés de nous émerveiller davantage du comportement de feu le Professeur Jean Dieudonné lorsqu'il décida d'être le scribe de son élève feu Alexander Grothiendieck pour le grand bien en particulier de la géométrie algébrique et pour le progrès des mathématiques en général. De plus, nous ne pouvons nous empêcher à titre de leçon, d'étayer davantage l’honnêteté et l'humilité de feu le Professeur Jean Dieudonné en rappelant ses propres propos " J'ai eu Grothendieck comme élève , aux débuts de ses études, mais il était beaucoup fort que moi, au bout de quelques temps, c'est plutôt moi qui étais son élève '' in Hommes de Sciences page 101.</p><p>La chute de la petite histoire:de son travail solitaire Pereleman obtint la médaille Fields et le prix de l'Institut Mathématiques Clay d'une valeur d'un million de dollars.Il déclina les deux récompenses,tout en spécifiant chemin faisant,que Hamilton avait autant droit à une part du gâteau.Quel coup de maestro! De l'élégance en réponse à une attitude on ne peut plus inélégante.</p><p>Cela dit, revenons à notre préoccupation.Que l'on ne sache pas ou ne comprenne pas comment Poincaré s'était pris est une chose, mais que l'on profère des assertions non fondées en est une autre, une forme discourtoise d'arrogance doublée d'une prétention qui a pour effet de ternir une contribution fondamentale ayant permis à la discipline de faire un saut qualitatif dans la compréhension de ce qu'est un trou en topologie de faibles ou basses dimensions et de grandes dimensions, tout en gardant encore certains mystères relativement à la dimension quatre, car on ne sait pas si une variété de dimension quatre est toujours difféomorphe à la sphère de dimension quatre.</p><p> Le construit de Poincaré est bel et bien une preuve de virtuosités mathématiques qui n'a guère échappée à Dehn, Helmuth Kneser,Weber et Seifert , mais surtout W. Threlfall et H.Seifert qui en général ne se sont jamais essayés aux déclarations sibyllines de John Stillwell , bien que leurs contributions furent de très loin plus grandes dans le champ d'investigation sous-jacent.</p><p> </p><p><strong><em><span style="font-size: 14.0pt;">David A.Johnson</span></em></strong></p><p><strong><em><span style="font-size: 14.0pt;">HEC Paris (E. 81)</span></em></strong></p><p><strong><em><span style="font-size: 14.0pt;">Ancien Directeur à l'ESC Clermont</span></em></strong></p><p><strong><em><span style="font-size: 14.0pt;">Professeur des Universités</span></em></strong></p><p><strong><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Calibri','sans-serif';">david.johnson@mailhec.com</span></em></strong></p>
DAVID ASSIBA JOHNSONhttp://johnsondavid.hautetfort.com/about.htmlDe la nécessité du stratégique par sa suprématie.tag:johnsondavid.hautetfort.com,2023-02-27:64304372023-02-27T17:20:38+01:002023-02-27T10:25:00+01:00 L’humanité ne doit pas se faire par...
<p align="center"><strong><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';"> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';"> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">L’humanité ne doit pas se faire par l’effacement des uns au profit des autres. (Feu le Pr Cheikh Anta Diop). C’est bien de cela dont il s’agit.</span></strong></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';"> </span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">« Maintenant que les jaunes, en particulier les japonais font leurs preuves dans l’ordre scientifique, malgré la prétendue infériorité de leurs mensurations crâniennes, le racisme dans cette direction tend à devenir insipide. C’est pour cela qu’il prend de plus en plus un caractère bipolaire. <span style="color: black;">Au dernier conseil de cabinet de Juillet 1979, le gouvernement français comme objectif de rattraper le Japon</span>. » <strong> Cheikh Anta Diop</strong> (In Civilisation ou Barbarie 1981)<br /></span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';"> </span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">Effectivement, il n’est pas sans intérêt de rappeler une des prouesses du leuco-centrisme qui, sans ambages, avec emphase, orgueil, étroitesse d’esprit doctrinal, dédain, et une anaphylaxie mongo(l)-dermique, a fortiori négro-dermique ; par la voix d’un de ses doctes le sieur Ernest Renan écrivait « La nature a fait une race d’ouvriers. C’est la race chinoise, d’une dextérité de main merveilleuse, sans presque aucun sentiment d’honneur, gouvernez-la avec justice en prélevant d’elle pour le bienfait d’un tel gouvernement un ample douaire au profit de la race conquérant, elle sera satisfaite ; une race de travailleurs de la terre c’est le nègre, soyez pour lui bon et humain, et tout sera dans l’ordre, une race de maîtres et de soldats, c’est la race européenne. Que chacun fasse ce pour quoi il est fait et tout ira bien ». In Réforme intellectuelle et morale 1871.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';"> </span></p><p><strong><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">Lorsque Ernest Renan se retourne dans sa tombe !!!!</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">Le général Giap et les guerres du Vietnam</span></strong></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">En effet, dès lors qu’il s’agissait de la logistique et de la tactique, nous réussissons tout ce que nous avons fixé de faire. Au plus fort de la guerre, l’armée était capable de déplacer des millions de soldats dans l’année à l’intérieur et à l’extérieur du Vietnam, de les nourrir, les habiller, les fournir en armes et munitions, généralement les soutenir mieux qu’une quelconque armée n’aurait jamais pu être soutenue sur un terrain d’opération. Sur le champ de bataille lu-même, l’armée était imbattable. Engagement après engagement, les forces du Viêt-Cong et de l’armée du nord Vietnam étaient repoussées avec de lourdes et terribles pertes. Néanmoins, à la fin c’était le nord Vietnam et non pas les Etats-Unis qui sortit victorieux. Comment pourrions-nous avoir si bien réussi et pourtant si lamentablement échoué ? </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">Ainsi, s’interrogeait Col Harry G Summers Jr In On strategy (Novate CA Presido Press 1982).</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">En dépit, d’avoir la plus grande armée de l’Asie du sud-est, le Vietnam du nord ne rivalisait pas avec le Vietnam du sud, aussi longtemps, que celui-ci était soutenu par la plus puissante nation militarisée et industrielle de par le monde.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">Le Vietnam du sud et son allié les Etats-Unis furent battus non par des ressources supérieures mais par une <strong><em>stratégie manifestement supérieure.</em></strong></span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">Le Vietnam du nord accomplissait ce que Sun Tzu proclamait être la forme la plus élevée d’une victoire, faire abandonner l’ennemi.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">L’acteur principal de la formulation de la stratégie militaire du Vietnam du nord était le général Vo Nguyen Giap. En 1944, Giap devint le dirigeant des forces de la guérilla Vietminh. Il était le commandant en chef de l’armée du Vietnam du nord jusqu’en 1974 et Ministre de la défense jusqu’en 1980. La stratégie de Giap était fondée sur la théorie de la guerre révolutionnaire en trois phases du chinois Mao Tse Tung « votre attention sieur Ernest Renan » : d’abord une résistance passive au cours de laquelle le soutien politique est mobilisé, ensuite une guérilla destinée à affaiblir l’ennemi et bâtir une force militaire, et finalement la contre-offensive générale.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">En 1954, la victoire brillante de Giap sur les français à Dien Bien Phu mettait en exergue la pertinence de ladite stratégie contre le Vietnam du sud et son allié US, l’approche était analogue.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">Et le Général Giap de poursuivre : notre stratégie était de mener une bataille qui allait durer longtemps. Seule une guerre à long terme pouvait nous amener à utiliser nos cartes maitresses politiques afin de surmonter notre matériel et pour transformer notre faiblesse en force.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">Consolider et accroître nos forces était le principe auquel nous adhérions, nous nous contentions d’attaquer lorsque le succès était certain, en refusant de livrer une bataille susceptible de nous faire encourir des pertes.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">Il est important de faire observer que la stratégie était construite sur la ressource pour laquelle les communistes avaient une supériorité écrasante, leur volonté de se battre, comme le premier Ministre Pham Van Don l’expliquait « les Etats-Unis sont la nation la plus puissante sur terre, mais les Américains n’aiment pas les guerres d’usure et sans vainqueur, ni vaincu. …. Nous pouvons leur survivre et nous pouvons gagner à la fin ».</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">Un engagement militaire limité et des comédies de pourparlers à Paris aidèrent le Vietnam du nord à prolonger le conflit ; alors que les efforts diplomatiques pour isoler les Etats-Unis d’autres alliés occidentaux et pour soutenir le mouvement américain pour la paix accélérèrent l’effondrement de la volonté de gagner.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">L’efficacité de la réponse américaine était restreinte par deux incertitudes majeures : quels étaient les objectifs et qui était l’ennemi ?</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">Etait-ce le rôle des Etats-Unis de soutenir le régime du Vietnam du sud, de combattre le terrorisme Viêt-Cong, infliger une défaite militaire au Vietnam du Nord ou combattre le communisme mondial ?</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">Le déficit d’unanimité sur les objectifs se traduisait en confusion quant à l’identification de l’ennemi, <span style="color: black;">et si la guerre d’envergure militaire ou politique</span><span style="color: red;">.</span></span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">Un conflit d’avis et un changement de l’opinion politique et publique ont été fatals aux Etats-Unis quant à la conception d’une stratégie cohérente à long terme.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">La cohérence et la suprématie de la stratégie du Vietnam du nord lui permettaient de survivre aux erreurs d’implémentation. Giap fit à la hâte le lancement de son offensive générale. A la fois l’offensive de Têt en 1968 et l’offensive de Pâques 1972 furent repoussées et suivies de pertes lourdes. En 1974, Giap reconnut que le scandale de Watergate avait si affaibli la présidence des Etats-Unis, et de guerre lasse, une réponse américaine efficace à une nouvelle offensive communiste était peu probable.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">Le 29 Avril 1975, l’Opération Frequent Wind commençait par évacuer du Vietnam-sud tous les américains qui restaient, et le lendemain matin, les troupes du Vietnam-nord entraient dans le palais présidentiel à Saigon. Ouf « c’en était fini !!! »</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">Avant d’en finir avec cette rétrospective stratégique fondée sur les travaux de notre collègue le Pr Robert Grant (In Contemporary Strategy Analysis 6° Edition), il nous sied de rappeler ci-après son modus operandi inhérent à la réussite d’une stratégie.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';"> </span></p><p><strong><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';"> 1° Objectifs simples, cohérents et à long terme.</span></strong></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">Les efforts des Vietnamiens du nord étaient de s’unifier et se focaliser sur l’objectif ultime la réunification du Vietnam sous le pouvoir communiste et l’expulsion de l’armée étrangère du sol vietnamien.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">Au contraire, les efforts américains sur le territoire vietnamien étaient embrouillés par des objectifs confus. Les Etats-Unis supportaient-ils un allié en stabilisant l’Asie du sud-est, en s’engageant dans une guerre par procuration contre l’Union Soviétique ou poursuivaient-ils une guerre idéologique contre le monde communiste ?</span></p><p><strong><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';"> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">2° Compréhension profonde de l’environnement concurrentiel.</span></strong></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">Giap avait compris son ennemi et les conditions dans lesquelles il les engagerait sur le champ de la bataille. Et mieux, il a su apprécier la situation difficilement politique dans laquelle les présidents se trouvaient lorsqu’ils devaient faire appel au soutien populaire avant de mener une action à l’étranger.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';"> </span></p><p><strong><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">3° Evaluation objective des ressources</span></strong></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">La stratégie de Giap était prudemment élaborée pour se protéger par rapport à son déficit de ressources c'est-à-dire en armes et en équipement, tout en exploitant totalement l’engagement et la loyauté de ses troupes.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';"> </span></p><p><strong><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';"> 4° Implémentation efficace.</span></strong></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">Sans une implémentation effective, les stratégies les mieux élaborées ne sont que de vaines paroles, de peu d’efficacité ou de faible utilité.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">La capacité d’atteindre des décisions, une énergie pour les mettre œuvre, une aptitude à développer la loyauté et l’engagement de ses troupes sont autant qui contribuèrent au succès du Général Giap.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">Il a conçu une organisation qui permettait une canalisation efficace des ressources, des capacités et des réponses rapides aux changements de l’environnement concurrentiel.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';"> </span><strong><em><span style="font-size: 14.0pt;">David A.Johnson</span></em></strong></p><p><strong><em><span style="font-size: 14.0pt;">HEC Paris (E. 81)</span></em></strong></p><p><strong><em><span style="font-size: 14.0pt;">Ancien Directeur à l'ESC Clermont</span></em></strong></p><p><strong><em><span style="font-size: 14.0pt;">Professeur des Universités</span></em></strong></p><p><strong><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Calibri','sans-serif';">david.johnson@mailhec.com</span></em></strong></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';"> </span></p>
DAVID ASSIBA JOHNSONhttp://johnsondavid.hautetfort.com/about.htmlQuatrième de couverture:Sylvanus Olympio.tag:johnsondavid.hautetfort.com,2023-02-23:64297692023-03-24T11:52:34+01:002023-02-23T10:16:00+01:00 Un pionnier, imbattu, imbattable en attendant une preuve du contraire....
<p><span style="font-size: 20.0pt;">Un pionnier, imbattu, imbattable en attendant une preuve du contraire. <br /></span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">'' M.X : On leur a fait comprendre que Sylvanus Olympio nuisait aux intérêts de la France, mais il leur fallait mettre en place une machination qui en aucun cas ne compromettra les autorités françaises. C'est ce qui a été fait d'une manière machiavélique ''. Certes bien connue est la suite, nonobstant important de la spécifier. </span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Indubitablement, au motif d'avoir envisagé une tout autre politique explicitée par une démarche volontariste , effective de doter la République togolaise d'une souveraineté économique et monétaire , le père" de la Nation feu le Président Sylvanus Olympio fut atrocement victime de l'ignominieux , l'abominable acte scélérat.</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">''Machiavélique '' comme sus mentionnée, car l'initiative fut passée pour meurtre sans procuration, attribuée à un prête-nom ; afin d'enfouir la raison profonde, la responsabilité d'un crime entièrement néo-impérialiste qui n'a pas dit son nom; dans les eaux troubles, marécageuses pestilentielles. Il convient ici, à dessein de mettre en exergue les propos si révélateurs suivants : "Certains crimes sont si habilement commis que l'honnête homme lui même ne peut en les voyant se garder d'une sorte de triste admiration''.</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">.</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Pensiez vous que des remords s'ensuivirent ? L'histoire retiendra qu'on fit montre de barbarie extrême en proclamant sans ambages à haute et intelligible voix que '' Olympio a péri par où il a péché".t Car l'humanité doit se faire par l'effacement des uns au profit des autres ; c'est bien de cela dont il s'agit , contrairement à l'assertion originellement énoncée par Feu le Pr Cheikh Anta Diop.<span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><br /></span></span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Après ce lâche et perfide évènement, on aurait pu penser que l’affaire était entendue, qu’on laisserait en paix le martyr et sa mémoire. Que nenni ! Bien au contraire, le meurtre planifié n’était que peu ou prou suffisant ; diantre, une couche supplémentaire était nécessaire en présentant la victime comme un simple commerçant sans vision à long terme c'est-à-dire lui associer un cliché que l’histoire retiendrait ad vitam aeternam. </span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">En effet, en se fondant sur une démarche du même acabit que celui qui faisait comprendre qu’Olympio nuisait aux intérêts français, par une argumentation spécieuse se mit en branle ce que l’on peut examiner comme l’allure d’un assassinement intellectuel, sous des allégations inavouées mais dont les sous-jacents, la sémantique ; l’herméneutique sont on ne peut plus claires. </span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Ipso facto, le soin vous est laissé de vous en imprégner, via les propos ci-après de Robert Julienne, Directeur général de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) . Celui-ci se donne à cœur joie , en fourbissant des arguments via une phraséologie alambiquée dont la teneur fait preuve de vacuité , tout en exhibant a fortiori des contre- vérités ; jugez la prouesse !!!.: «[ M. Olympio , bénéficiaire d’une formation et d’une pratique commerciales pragmatiques est moins préoccupé de développement à long terme que de l’essor et de la diversification d’un commerce considérable à l‘échelle du pays et de caractère international ] ». etc…… </span><span style="font-size: 14.0pt;">Au demeurant, mettre en saillie que le feu Président Sylvanus Olympio n’avait pas l’étoffe d’homme d’Etat, espèce d’une rareté en disparition voire en extinction, ceux qui donnent la primauté au bien public, l’intérêt national avant tout autre chose et tout particulièrement avant leur propre intérêt.</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Calibri','sans-serif';">Battre en brèche, clouer au pilori, mettre en exergue l’inconséquence de la logomachie et des sophismes, dont a usé et abusé le dit sieur, afin de rétablir droit dans ses bottes les compétences intellectuelles, de bonne gouvernance, de prospective, d’anticipation en matière politique économique dont fit preuve le feu Président Sylvanus Olympio . La contribution de cet ouvrage à tout le moins, est de tenir la dragée haute à la liberté prise avec la véracité des faits en vue de néantiser, de commettre un assassinat post- mortem. En outre , de spécifier que l’approche de Sylvanus Olympio quant à la gouvernance de la nation togolaise non seulement était bel et bien optimale, mais illustre de nos jours qu’elle continue de l’être, d’ailleurs qu’elle est la seule qui doit être encore mise à l’œuvre en vue de rompre avec la vassalité monétaire, économique toujours strictement prégnante comme dans un ergastule ; à plus de soixante après l’indépendance.</span></p><p><strong><em><span style="font-size: 14.0pt;">David A.Johnson</span></em></strong></p><p><strong><em><span style="font-size: 14.0pt;">HEC Paris (E. 81)</span></em></strong></p><p><strong><em><span style="font-size: 14.0pt;">Ancien Directeur à l'ESC Clermont</span></em></strong></p><p><strong><em><span style="font-size: 14.0pt;">Professeur des Universités</span></em></strong></p><p><strong><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Calibri','sans-serif';">david.johnson@mailhec.com</span></em></strong></p>
DAVID ASSIBA JOHNSONhttp://johnsondavid.hautetfort.com/about.htmlDe la souveraineté du Dahomeytag:johnsondavid.hautetfort.com,2022-03-30:63740322022-03-30T10:06:07+02:002022-03-30T09:51:00+02:00 Une Rétrospective historique Il nous paraît judicieux de ...
<h1><a name="_Toc71828717"></a>Une Rétrospective historique</h1><p><span style="font-size: 14pt;">Il nous paraît judicieux de rappeler la lettre ci-après qui gagnerait à être connue historiquement de par le monde.</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt; color: black;"> </span></p><p><span style="font-size: 14pt;"> « Palais d’Abomey, L</span><span style="font-size: 14pt;">e 16 Janvier1892 »</span></p><p><span style="font-size: 14pt;"> A Fréderic Guillaume II,</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Empereur d’Allemagne en termes-ci :</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Cher Ami</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Monsieur,</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Je me permets d’accuser réception de votre sollicitude, d’attirer l’attention du gouvernement de Votre Majesté en réaffirmant que l’amitié entre l’Allemagne et le Dahomey est à son commencement et si quelque chose ne va pas sur la côte africaine je Vous en informerai.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Comme Dieu créa aussi bien les Blancs que les Noirs et assigna aux gouvernements européens de régner sur les Européens, de même, moi le Roi du Dahomey, je dois régner sur la côte occidentale de l’Afrique ; depuis lors nous entretenons notre amitié continuellement.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Puisque les choses qui ne sont pas nécessaires pour vous, je ne tolérerai pas qu’elles soient faites aux gouvernements européens, je pense que ce qui n’est pas nécessaire pour moi, vous aussi ne pouvez pas tolérer que cela soit fait contre moi dans l’un quelconque de vos protectorats. Vous êtes un empereur puissant et respectable en Europe, de même, je suis un roi puissant et respectable sur la côte occidentale de l’Afrique ».</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Et Gbéhanzin Roi du Dahomey d’ajouter plus loin ;</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">« Spécialement les Français, quand ils arrivent chez moi sur la côte de l’Afrique en général, ils pillent des provisions de bœufs, de cochons, de moutons, de chèvres et de poules, et ils disent qu’ils vont les envoyer au président de France, jusqu'à présent, ils consomment ces provisions sans les envoyer en France.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Ils peuvent revenir chez quelqu’un et prendre son balai pour balayer la maison eux-mêmes, puis imposer aux autochtones de payer ; après avoir arraché cet argent à ceux-ci, ils les trompent en disant que cet argent sera envoyé en France.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Voilà toutes les actions que les Africains évoquent pour insulter le gouvernement français et lorsque des gens de ce pays m’insultent d’une façon ou d’une autre, et que j’envoie [mes gens] les punir, alors les Français disent que ce pays fait partie de leur colonie.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Les commerçants européens ont l’habitude d’apporter ici toutes sortes de marchandises pour leur commerce, et selon la loi du Dahomey, personne parmi les autochtones ne peut maltraiter un Européen.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Mais dans les autres pays où les Français vont piller les biens des gens ceux-ci frappent parfois les Blancs et les tuent même, et sont cruels envers eux à cause de ce que les Français leur font constamment ; alors que les Français enterrent leurs morts là sans rien dire , puis écrivent pour dire à leur gouvernement au pays que ces gens sont morts de maladie.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Des choses de ce genre ne peuvent se produire sur aucun de mes territoires, car mes sujets obéissent à mes lois. Ma conclusion est que, si je trouve mauvais ce qui se passe sur les côtes d’Afrique par la faute de n’importe lequel des gouvernements, je vais le notifier au gouvernement [concerné] car je souhaite que nous sommes les autorités de nos propres pays, nous bâtissons notre amitié et notre responsabilité, comme d’habitude, pour que chaque chose revienne à sa place.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">En attendant la réponse de Sa Majesté je souhaite que le Dieu Tout Puissant accorde longue vie et longue prospérité à l’Empereur et aux familles royales. </span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Votre Cher Ami</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Gbéhanzin, Roi du Dahomey<a href="#_ftn1" name="_ftnref1"><strong><span style="font-family: 'Calibri','sans-serif';">[1]</span></strong></a> »</span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><a href="#_ftnref1" name="_ftn1"><span style="font-family: 'Calibri','sans-serif';">[1]</span></a> Bala,Demba,<em> Et Béhanzin, pages inconnues de l’histoire des relations germano-africaines</em>.</span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt;">David A. Johnson</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt;">HEC. PARIS (E.81)</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt;">Ancien Directeur ESC Clermont</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt;">Professeur des Universités</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt;">david.johnson@mailhec.com</span></strong></p><p> </p>
DAVID ASSIBA JOHNSONhttp://johnsondavid.hautetfort.com/about.htmlPERTINENCES ET ILLUSTRATIONS APODICTIQUES CHEIKH ANTA DIOPIENNES.tag:johnsondavid.hautetfort.com,2022-03-09:63703372022-03-09T09:38:51+01:002022-03-09T08:37:00+01:00 Camarade de Paris, de Province, et d’Afrique abandonne tes raisonnements...
<p><span style="font-size: 14.0pt;">Camarade de Paris, de Province, et d’Afrique abandonne tes raisonnements fallacieux qui ne sont qu’une capitulation inconsciente devant les difficultés. (In ALERTE SOUS LES TROPIQUES 1990, page 65).</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">[….] Le jour où l’Afrique deviendra elle-même, c'est-à-dire quand elle cessera d’être engendrée par toutes ces croyances sordides qu’on lui a infusées méthodiquement. (In ALERTE SOUS LES TROPIQUES 1990, page 43).</span></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt;">A propos de la stratégie et de la tactique</span></strong></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Ainsi les puissances colonisatrices sentant que leur déclin sonnera bientôt se réorganisent sur le champ de bataille, inventent une nouvelle stratégie et une nouvelle tactique.</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">On est en face d’une véritable Sainte Alliance Européenne impérialiste agonisante. Cette Sainte Alliance s’imposera de plus en plus comme une nécessité aux puissances colonisatrices avec l’éveil de la conscience nationale. Nous sommes donc forcés de réviser notre stratégie et notre tactique et de les adapter à cette nouvelle situation si nous voulons accroitre nos chances de succès<strong>. A la coalition il nous faut opposer la coalition. </strong>Il est plus que jamais nécessaire de dresser contre la coalition de la veille Europe celle des jeunes peuples de toute l’Afrique victimes de la colonisation. (In ALERTE SOUS LES TROPIQUES 1990, page 69 )</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;"> </span></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt;">De la fraternisation des peuples.</span></strong></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">[….] On a beau parler de fraternisation des peuples, d’unification planétaire, on peut prévoir qu’il s’écoulera un certain laps de temps avant que cette dernière se réalisé parce que beaucoup de forces obscures existent dans la société. (In ALERTE SOUS LES TROPIQUES 1990, page 113)</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Et pourtant</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">[….] Les connaissances scientifiques actuelles appliquées à la réalisation d’un bien-être général de l’humanité permettraient d’ores et déjà de créer un Paradis Terrestre. Mais l’homme capitaliste est plus cupide que jamais ; les vielles habitudes coloniales s’opposent à la réalisation de ce dessein. C’est la preuve d’un optimisme béat que de penser qu’il n’en sera pas encore longtemps ainsi. (In ALERTE SOUS LES TROPIQUES 1990, page 101)</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">[…..] , que le jour où l’Afrique redeviendra elle-même, c'est-à-dire quand elle cessera d’être engrenée par toutes sortes de croyances sordides qu’on lui a infusées méthodiquement. . (In ALERTE SOUS LES TROPIQUES 1990, page 43)</span></p><p><strong><em><span style="font-size: 14.0pt;">A la botte de l’impérialisme, esclavagisme déguisée et servitude volontaire.</span></em></strong></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">[….] Il faut créer une véritable bourgeoisie indigène industrielle, financière bancaire<em> </em>etc dont les intérêts de classe soient désormais du côté de la grande finance internationale. On a que trop tardé à la faire. C’est une faute que les bourgeoisies européennes s’offrent de réparer dans des délais historiques. Mais , c’est avec la découverte des pétroles du Sahara que l’optique de la politique coloniale fut complètement bouleversée. (In LES FONDEMENTS ÉCONOMIQUES ET CULTURELS D’UN ÉTAT FÉDÉRAL D’AFRIQUE NOIRE, 2020 page 40).</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">[….] Que signifie « conserver un pays indépendant » ?</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Si nous acceptons de nous engager dans ce processus capitaliste d’embourgeoisement dont l’issue est fatale à a santé politique de notre pays, de constituer cette classe auxiliaire de la finance internationale tout va bien. Si nous disons mieux encore « nous sommes vos fils spirituels et intellectuels, votre émanation noire, faites de nous à temps les dépositaires de vos intérêts financiers et moraux et la situation sera sauvée ! On ne vous verra plus, bien que vous soyez là, nous servirons d’écran : ce ne sera plus vous, mais nous, Africains contre d’autres Africains qui défendront vos idéaux » si nous disons tout cela, c’est excellent. (In LES FONDEMENTS ÉCONOMIQUES ET CULTURELS D’UN ETAT FEDERAL D’AFRIQUE NOIRE, 2020 pages 41-42).</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">[…..] Ils pensent que le meilleur moyen d’aboutir à ce résultat est de transformer l’intelligentsia africaine qui aurait pu jouer un rôle révolutionnaire, en une bourgeoisie dont les intérêts de classe coïncideront désormais avec ceux de l’occupant. . (In ALERTE SOUS LES TROPIQUES 1990, page 99)</span></p><p><strong><em><span style="font-size: 14.0pt;">Réponse à l’achat des consciences ou des manipulations des esprits</span></em></strong><span style="font-size: 14.0pt;">.</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Seules des perspectives grandioses de construction d’un Etat africain continental moderne et fort, permettent de créer l’enthousiasme, l’esprit d’abnégation, un véritable sentiment patriotique. On cessera alors, et alors seulement de poser le problème de l’indépendance nationale en termes de salaire, comme ceux qui commencent déjà à dire : « Il eût mieux valu laisser les choses telles qu’elles étaient ». Tout ce qui précède traduit l’absence de partis révolutionnaires au pouvoir, partout dans la « Communauté »</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Dans le même ordre d’idées, pour résorber l’anti-intellectualisme larvé que l’on constate partout en Afrique Noire a niveau des responsables politiques comme des réflexes d’auto-défense , il faut que les intellectuels soient capables de dégager des perspectives pour l’Afrique , des solutions pour es problèmes qui se posent à l’échelle nationale, d’une façon qui ne laisse aucune voie possible. Il faut qu’ils sachent ainsi s’imposer à la fois par leur efficacité, leur goût du travail désintéressé pour le peuple et leur simplicité.</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Il faut qu’ils soient sincères avec eux-mêmes et, pour ce qu’ils sentent vraiment qu’ils sont animés d’un idéal à toute épreuve. Il faut qu’ils se distinguent des esprits qui ne cherchent qu’à briller d’une lumière trompeuse, aussi artificielle que stérile, autrement dit des pseudo-intelligences à facettes, faciles à réduire à l’inconséquence.</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Un anti-intellectualisme d’auto-défense consacrerait une nouvelle perte de l’Afrique s’il pouvait se généraliser. Nous ne pouvons pas nous payer le luxe de rejeter ce qui nous a manqué le plus pendant ces trois derniers siècles. (In LES FONDEMENTS ÉCONOMIQUES ET CULTURELS D’UN ÉTAT FÉDÉRAL D’AFRIQUE NOIRE, 2020 pages 43-44).</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Dénoncer constamment la politique de compromission des parlementaires africains et en particulier celle des parlementaires RDA. (In ALERTE SOUS LES TROPIQUES 1990, page 73)</span></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt;">L’Égypte et la frontière du Sahara.</span></strong></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Un petit pays de 20 millions d’habitants, vivant du tourisme et du coton, gouverné par des féodaux comme tout le monde arabe : aucun développement technique =, aucun développement social, quelques écoles de scolastique. L’Afrique noire aurait tout à perdre et rien à gagner dans une telle association. Le lien religieux est un prétexte qu’il faut soigneusement écarter pour éviter toute mystification : s’il était une condition nécessaire et suffisante pour former un seul gouvernement, l’Arabie Saoudite, l’Irak, l’Iran, l’Égypte , la Turquie etc. ne formeraient aujourd’hui qu’un seul Etat au lieu de se retrouver au sein d’une Ligue symbolique. L’Europe aussi ne formerait qu’un seul Etat chrétien. Les Africains seraient obligés de se répartir demain en Africains musulmans, Africains chrétiens, Africains pratiquant des religions paléo-nigritiques. </span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Il importe donc que les Africains se rendent bien compte qu’une attitude unilatérale ne paie pas : nous serions coupables de favoriser ces ambitions féodales à nos dépens, sous prétexte qu’il ne faut pas aux colonialistes l’occasion de nous diviser. Il est évident que les colonialistes ne parviendront jamais à diviser les éléments progressistes : on gagne toujours à préciser les problèmes.</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">[….] Par contre, nous pouvons dire à l’Égypte : ou elle tient au monde arabe par des liens qui sont surtout raciaux, ou elle se rattache au monde africain par des liens économiques. Dans le premier cas, sa politique ne nous intéresse pas, car nous ne sommes pas des racistes ; dans le second cas, elle doit se détacher de la Ligue Arabe pour ne plus lier son destin qu’à l’ensemble du peuple africain. L’Egypte sera alors le </span><span style="font-size: 14.0pt;"> Etat fédéré à un gouvernement central démocratique africain, ce qui est différent d’une fédération d’Etats noirs sous la couronne d’Egypte ; cela suppose même le contraire, une révolution sociale préalable en Egypte qui démocratiserait ainsi le régime en éliminant le aspect monarchistes et féodaux, pour le rendre apte à une fédération. On en dirait autant de l’Ethiopie pour ce qui est de la démocratisation.</span><span style="font-size: 14.0pt;"> (In ALERTE SOUS LES TROPIQUES 1990, page 60-61).</span></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt;">Monde arabe et Afrique Noire.</span></strong></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Depuis le VII° siècle, le centre de gravité du Monde Arabe s’est déplacé lentement de l’Asie en Afrique. Bien qu’il n’existe aucune unité naturelle en dehors de la culture, entre l’Afrique du Nord, la Libye et l’Égypte d’une part et les Etats arabes du Proche –Orient de l’autre, il s’en est pas moins créé une Ligue Arabe englobant tous ces pays. Aussi longtemps que les Arabes qui vivent en Afrique se sentiront plus attachés à leurs frères de race du Proche-Orient qu’au reste de l’Afrique noire, nous aurons le devoir et le droit de nous défendre devant attitude raciste . Si une Fédération d’États arabes s’étendait comme une traînée de poudre, sur toute l’Afrique du Nord en englobant la Libye, pour se rattacher au reste du Monde Arabe du Proche-Orient, l’Afrique noire serait rejetée au pôle Sud comme au fond d’un gouffre. Si au contraire, les Arabes qui vivent en Afrique ne sont pas racistes et s’ils n’ont aucune arrière-pensée impérialiste, rien ne s’oppose à leur Fédération avec le reste de l’Afrique noire au sein d’Etat multinational. En tout cas on souhaite qu’il en soit ainsi. Tant qu’ils refuseront de considérer l’évolution politique de l’Afrique sous cet angle, nous serions coupables de ne pas prendre des dispositions élémentaires touchant à la limitation de nos deux mondes. (In ALERTE SOUS LES TROPIQUES 1990, page 95)</span></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt;">Sahara</span></strong></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">[….] Le Sahara, avec tous les problèmes complexes que son partage pourra posera dans l’avenir, devra constituer pour nous une sorte de frontière naturelle : mais frontière bien spéciale que ce désert d’une importance stratégique et économique indéniable. Aussi sera-t-il toujours indispensable que l’Afrique noire en possède une part telle que les frontières d’autrui ne soient jamais à quelques heures de marche de ses centres vitaux. (In ALERTE SOUS LES TROPIQUES 1990, page 60)</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">[…..] Ceci à faire deux remarques au sujet du Sahara et de la Libye.</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Le Sahara a une superficie de 4600 000 Km2</span><span style="font-size: 14.0pt;">, presqu’aussi étendu que l’Europe. Loin d’être inhabité, il est peuplé de 14000 000 d’habitants, c'est-à-dire presqu’aussi peuplé que l’Afrique centrale avec une densité de 3 au km2 </span><span style="font-size: 14.0pt;">. Cette population est essentiellement nègre et négroïde, c’est le devoir des Africains de l’apprendre.</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">L’importance économique du Sahara, pour ne citer que l’uranium, le pétrole et sa capacité de recevoir un équipement solaire, est inappréciable. Les moyens scientifiques modernes permettraient de le fertiliser. Il semble même que tout le Sahara repose sur une mer d’eau douce. A l’heure actuelle les grandes puissances se disputent le désert du pôle Sud couvert de plusieurs kilomètres de glace, c’est le devoir des intellectuels africains d’apprécier ces données à leur juste valeur et d’accorder au Sahara toute son importance. En jetant un coup d’œil sur la carte d’Afrique, il est aisé de constater que l’Afrique du Nord s’arrête au 30<sup>e</sup> parallèle. Il serait dangereux que la frontière d’autrui se trouve à quelques heures de marche de nos centres vitaux. </span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Lorsque l’Égypte a révoqué les accords anglo-égyptiens de 1936 sur le canal de Suez, CHURCHILL , en quête d’un nouveau point d’appui en Méditerranée méridionale , créa un l’État Libye et sa tradition en faisant forger le trône doré du ‘’roi’’ en Angleterre , alors que cette région avait ‘’moins qu’un’’ dactylographe comme intellectuel et comme toute ressource économique 3000 000 de dattiers. En dehors de Benghazi et de Tripoli, il n’existe pas de villes en Libye , qui n’est qu’un lieu de passage désertique. Il n’existe pas une conscience nationale libyenne. Dans l’antiquité, les habitants de la Basse -Egypte portaient le nom de Lébou et ceux de la Haute</span><span style="font-size: 14.0pt;"> Egypte qui ha bitaient sur les hauteurs bordant la vallée du Nil étaient appelés Kaou-Kaou dans la langue pharaonique. Libye est une déformation grecque de Lebou. Lorsque ces populations ont émigré et qu’une fraction est venue s’installer au Sénégal, elles ont gardé leurs habitudes ancestrales : les Lebou sont toujours le long de la côte , de Dakar à St-Louis, avec le même nom et les Kaou-Kaou habitués à vivre à l’intérieur des terres sont allés s’installer dans les plaines intérieurs du Cayor et du Baol. On continue à les appeler Kaou-Kaou sans que la région soit montagneuse et il est à remarquer que, en valaf- comme en égyptien- Kaou-Kaou signifie habitants des régions élevées, dans les deux langues Kaou signifie haut. Il est évident que cette terminologie est un souvenir du berceau primitif de ces peuples. Pendant toute l’époque pré-colonialiste la Libye est restée le prolongement naturel du Bornou (cf, carte dressée par FREMIN, vers 1820). Si le territoire de la Libye revient à l’Afrique noire, le contraire serait impensable ; cela permettra de scinder le monde arabe en deux, d’avoir un débouché sur la Méditerranée et d’éviter l’étouffement. (In ALERTE SOUS LES TROPIQUES 1990, page 96-97)</span></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt;">A propos de Tombouctou et Gao (Rappel Historique)</span></strong></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">[ …..] D »après Sâdi, le sultan du Maroc, après avoir pris secrètement tous les renseignements utiles sur les forces de Gao de l’époque, lança délibérément ses troupes sur le pays. Le premier commandant de celles-ci, Djouder , fut vite remplacé par le pacha Mahmoud ben Zergoun, parce qu’il n’était pas assez sévère. Ce dernier se livra immédiatement dans Tombouctou à une série de razzias, de massacres et d’exactions de toutes sortes dont le caractère cruel dépasse parfois l’imagination, <strong><em>surtout lorsqu’on pense que les victimes étaient non seulement des frères de religion, mais essentiellement des savants et des jurisconsultes. Toute l’intelligentzia soudanaise de l’époque fut attirée dans un guet-apens dans la mosquée de Sankoré et fut capturée ; on ferma les portes, puis on fit sortir tous les assistants « à l’exception des jurisconsultes, de leurs amis et de leurs suivants ».</em></strong> Il furent ainsi arrêtés le 20 Octobre 1593 par Zergoun , sans avoir comploté, sans aucun prétexte. On les divisa en deux colonnes pour les amener à leur nouvelle résidence forcée. L’une de celle-ci fut massacrée entièrement en cours de route à la suite d’un incident. Sâdi donne la liste nombreuse des victimes, tous les savants et lettrés, qui furent enterrées dans une fosse commune :</span></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt;">« Parmi les victimes de ce massacre on comptait neuf personnes appartenant aux grandes familles Sankoré ; le très docte jurisconsulte Ahmed-Moyâ, le jurisconsulte Mohammed-El-Amin etc. »</span></strong></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">L’ordre fut donné à Amrâdocho, chez qui le massacre eut lieu d’enterrer tous les cadavres dans sa propre maison. Les habitations de ces notables furent complètement vidées de leurs biens.</span></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt;">« Les gens du pacha pillèrent tout ce qu’ils purent trouver, faisant mettre à nu hommes et femmes pour les fouiller. Ils abusèrent ensuite des femmes et les emmenèrent ainsi que les hommes dans la casbah où ils les tinrent prisonniers durant six mois. ».</span></strong></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Au bout de cette période les prisonniers furent déportés à Marrakech : le célèbre Ahmed Baba, savant lettré originaire de Tombouctou, était parmi eux :</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">« Ils partirent donc en formant une troupe nombreuse où figurent pères, enfants, petits-fils, hommes et femmes entassés pêle-mêle. La caravane se mit en route le samedi [ …..] 18 mars 1594.</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Zergoun sera disgrâcié parce qu’il n’a donné que 100 000 mitskals au sultan, de tout le butin extorqué aux Soudanais. Cependant, la résistance nationale s’organise autour de l’Askia Nouh, qui n’a pas accepté la domination marocaine. Tous les habitants de la région Gao descendent avec lui vers le sud, au pays de Dendi. Pendant deux ans, il harcèle les troupes marocaines, leur infligeant parfois des défaites sanglantes, malgré les inégalités des armes. Au cours d’une rencontre, le pacha Zergoun sera tué, sa tête coupée et envoyée à l’Askia Nouh. Les Marocains tentèrent d’imposer comme Askia un personnage qui leur était favorable (Selman), mais il n’eut jamais l’agrément de la population. Le Châa-Maka s’initia alors à la tactique militaire des arabes, qui était calquée sur celle des Turcs. Il rejoignit ensuite le mouvement de la résistance, harcela les troupes marocaines et leur causa beaucoup de pertes.</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Il est impossible de décrire toutes les péripéties de cette guerre atroce que le Maroc livra à l’Afrique noire. Il faut se reporter à la citation de la page 135 pour saisir le degré de désolation, de misère, de ruine dans lequel était tombé le pays ; on alla jusqu’à manger de la chair humaine, comme pendant la guerre de Cent ans en Europe. La peste ravagea le pays, par suite de l’effondrement de l’hygiène. Kâti et Sâdi sont d’accord pour situer <strong><em>la corruption des mœurs et surtout l’introduction en Afrique noire de la sodomie</em>.</strong></span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">« On ne saurait mentionner complètement tous les malheurs et les pertes qu’eut à subir Tombouctou du fait de l’installation des Marocains dans ses murs ; on ne saurait épuiser le récit des violences et des excès qu’ils commirent. C’est ainsi qu’ils arrachèrent les portes des maisons et abattirent les arbres de la ville pour en faire une embarcation […] . »</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">L’autorité marocaine s’étiola rapidement ; les pachas, qui étaient de moins en moins obéis, même à Tombouctou, prirent leurs distances par rapport au sultan, pour devenir de pseudo-chefs locaux. L’armée marocaine, dont plusieurs ressortissants étaient des espagnols, a laissé au Soudan ce qu’on a appelé des armas : ce sont les métis de Tombouctou issus de cette occupation, les derniers pachas étaient choisis parmi eux. </span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">C’est par souci de vérité historique que nous rappelons aujourd’hui ces faits pénibles. (In L’AFRIQUE NOIRE PRE-COLONIALE 2008 page 183-185).</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">(Relativement page 135 sus-mentionnée)</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">[….] L’auteur du Tarikh es-Soudan insiste sur le caractère exceptionnel de la misère en Afrique noire en décrivant celle provoquée par l’occupation marocaine de Tombouctou :</span></p><p><em><span style="font-size: 14.0pt;">« La cherté des vivres fut excessive à Tombouctou : un grand nombre de personnes succombèrent à la famine et à la disette fut telle qu’on mangea des cadavres de bêtes de somme et d’êtres humains. Le change tomba 500 cauries. Puis la peste vint à son tour décimer la population et fit périr bien des gens que la famine avait épargnés. Cette cherté de vivres qui dura deux ans, ruina les habitants qui en furent réduits à vendre leur mobilier et leurs ustensiles. Tous les vieillards sont unanimes à dire qu’ils n’avaient jamais vu une telle calamité et qu’aucun des vieillards qui les avaient précédés ne leur avait rie raconté de semblable. »</span></em><span style="font-size: 14.0pt;"> (In L’AFRIQUE NOIRE PRE-COLONIALE 2008 page 135).</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;"> </span></p><p><strong><em><span style="font-size: 14.0pt;">De la foi</span></em></strong></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Nous sommes persuadés comme tout le monde que l’on ne crée pas sans la foi en quelque chose. C’est ainsi que la mythologie gréco-latine a donné naissance, provisoirement, à une civilisation féconde. C’est que la foi chrétienne, islamique, bouddhique a été à l’origine de créations artistiques. Mais rien ne garantit la durée de telles croyances devant l’éternité de l’univers ; elles semblent liées à des nécessités géographiques et historiques. Tandis que la croyance laïque en la nature n’a rien de scientifiquement absurde, de caduc, de limité, c’est pour cela que nous espérons qu’elle est appelée à remplacer dans l’avenir tous ces faux contacts avec la nature. C’est ainsi que nous demeurons convaincus que le bienfait incontestable de la colonisation est le rationalisme laïque qui nous permet d’envisager les choses en dehors des catégories religieuses, quelles qu’elles soient et de nous libérer aussi intellectuellement. (In ALERTE SOUS LES TROPIQUES 1990, page 43-44)</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">[…..] Tant que certains problèmes métaphysiques ne seront pas tranchés – touchant à l’origine de la matière et ce n’est pas pour demain, même dses savants, en grand nombre, continueront à conserver une foi religieuse ; le marxiste s’il veut être réaliste et efficace, devra longtemps encore compter avec la religion, nous n’assistons pas à la phase de paupérisation de celle-ci. (In ALERTE SOUS LES TROPIQUES 1990, page121).</span></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt;">De la religion</span></strong></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Le lien religieux est un prétexte qu’il faut soigneusement écarter pour éviter toute mystification : s’il était une condition nécessaire et suffisante pour former un seul gouvernement, l’Arabie Saoudite, l’Irak, l’Iran, l’Egypte , la Turquie etc. ne formeraient aujourd’hui qu’un seul Etat au lieu de se retrouver au sein d’une Ligue symbolique. L’Europe aussi ne formerait qu’un seul Etat chrétien. Les Africains seraient obligés de se répartir demain en Africains musulmans, Africains chrétiens, Africains pratiquant des religions paléo-nigritiques. (In ALERTE SOUS LES TROPIQUES 1990, page 60)</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">[……] Il n’est pas étonnant de constater que toutes les forces extérieures d’origines diverses qui ont cherché, jusqu’ici, à digérer l’Afrique noire sur le plan temporel, c'est-à-dire, politique et matériel, et qui trouvent maintenant la tentative démesurée se retranchant sur le terrain religieux. Certains Pères de l’Eglise pensent, de bonne foi, que l’Afrique noire a le droit et le devoir même d’aspirer à une indépendance nationale authentique, mais à condition de devenir chrétienne. Ils ne se rendent pas compte que c’est tenter la colonisation des âmes après avoir échoué dans la colonisation matérielle et politique. Si les tenants de chaque religion raisonnent, dans leur for intérieur, de cette manière, on aboutira à une situation très peu brillante, confinant même à la guerre des religions. On saisit la gravité de la situation en méditant les quelques chiffres qui suivent. D’après les dernières communications faites à l’Académie des sciences, la majorité des Africains, 85 millions pratiquent le culte ancestral : nous dirons un monothéisme à demi oublié, 28 millions sont musulmans, 15 millions sont catholiques et 4 millions sont protestants. Chrétiens et musulmans ont une liturgie, sont organisés et peuvent faire de la propagande pour convertir les 85 millions d’Africains qu’ils appellent païens ! Ainsi donc, l’occidentalisation ou l’orientalisation définitive de l’Afrique est liée au succès des uns ou des autres. <strong><em>Il est raisonnable de penser qu’ un gouvernement fédéral africain donnera des armes égales aux tenants de la religion ancestrale , en provoquant un conseil œcuménique et ses prêtres , pour permettre la création d’une hiérarchie, d’une liturgie mieux adaptée, la formation et l’éducation d’une caste de prêtres à l’échelle de base Monothéisme ancestral. Ce faisant, le gouvernement fédéral futur protègera le continent de toute nouvelle pénétration insidieuse de l’étranger, mettra les Africains à l’ abri de toute aliénation culturelle.</em></strong></span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Il serait irréaliste de penser qu’on pourrait passer, sans transition de l’état actuel des choses à une conscience marxiste dans ce domaine de la religion.</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Il est important de constater que partout en Asie les religions nationales ont résisté : Bouddhisme, Brahmanisme, Confucianisme etc.</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Le succès d’HENRI VIII en Angleterre fut encore plus inattendu ! On peut se rappeler que l’enseignement du Christ, le christianisme primitif, très simple et que SAINT PAUL, SAINT AUGUSTIN et les autres Pères qui ont créé l’Eglise sous sa forme actuelle. </span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">En procédant ainsi on réalisera une co-existence pacifique dans le domaine délicat de la religion. (In ALERTE SOUS LES TROPIQUES 1990, page 121-122)</span><span style="font-size: 14.0pt;"> </span></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt;">De la colonisation</span></strong></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">De toutes les puissances européennes qui dominent l’Afrique, la France est l’une des plus colonialistes – sinon la plus colonialiste. Les méthodes qu’elle applique (politique d’assimilation, etc) sont telles que malgré l’exploitation la plus féroce, on n’a pas vu surgir jusqu’ici dans ses colonies d’Afrique noire (les territoires sous mandat mis à part une franche aspiration à l’indépendance nationale. Le colonialisme français a réussi un tour de force exceptionnel en créant des consciences politiques, de tout âge, veilles, d’âge mûr, jeunes, attelés à la défense de l’Union française.</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">[….] Tel apparaît, dan toute son ampleur, le danger du colonialisme français. On peut le comparer à un poison qui pénètre jusqu’au centre de notre volonté et détruit nos capacités de réaction, aveugle notre esprit laisse sur nos lèvres des vocables comme l’Union française que nous balbutions come des automates irresponsables. </span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">[ ….] Dénoncer le colonialisme est un facteur d’éducation politique qui sera toujours nécessaire, mais envisager concrètement le moyen le plus sûr et le plus rapide de couper la racine du mal, de briser le colonialisme doit paraître encore plus nécessaire aux esprits soucieux d’efficacité. Force est doc d’envisager des formes actives de lutte pour nous débarrasser du colonialisme français et des autres. Mais le colonialisme est comparable à une herbe vivace qui, à mesure que le sol se dessèche, posse des racines de plus en plus profondes pour garder contact avec les couches nourricières. (In ALERTE SOUS LES TROPIQUES 1990, page 67-68)</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">[….] C’est alors que s’impose l’indépendance nationale, à tous les esprits : le colonialisme français, c’est le poison son antidote, c'est-à-dire le seul remède efficace, c’est l’indépendance nationale. C’est en ce sens que poser le problème de l’indépendance nationale implique le balayage définitif du colonialisme français et de tous ceux dont souffre l’Afrique.</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Par conséquent</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">[……] se borner à la dénonciation du colonialisme français sans exprimer clairement au peuple pourquoi nous devons le remplacer c’est en réalité, s’arrêter à mi-chemin de la dénonciation. Cela ne peut correspondre qu’à une cécité politique ou à la dissimulation de buts dont la poursuite ne tardera pas apparaître comme une trahison des intérêts africains.</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Il importe de mettre en exergue à ce stade qu’il ne serait pas superfétatoire de paraphraser…..</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">D’où il découle que l’indépendance accordée aux pays africains selon la stratégie « J’ai desserré les liens avant qu’ils se rompent » que le General de Gaulle aurait dit, ne serait de la colonisation par d’autres moyens.</span></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt;">Perspective industrielle</span></strong></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">C’est peut-être la plus importante, celle qu’il faudra réaliser d’abord pour mieux réaliser les autres. C’est par l’industrialisation à outrance que nous obtiendrons la force matérielle nécessaire pour garantir nos frontières politiques en attendant que l’unification planétaire dont on parle tant puisse se réaliser.</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Dans ce domaine, la Nature n’a pas oublié l’Afrique noire. Notre continent et, pour ainsi dire, le centre énergétique et de matières premières du monde. Devant les réserves d’énergie hydraulique, d’uranium, de thorium, d’énergie solaire, éolienne, marée motrice etc., minerais, l’Europe est comparable à une caisse vide par rapport à l’Afrique. Cette idée est tellement évidente qu’au lieu de continuer à élargir on infrastructure industrielle, l’Europe trouve avantageux de construire désormais des usines en Afrique même, à proximité des sources d’énergie et des matières premières. Elle est allée même jusqu’à envisager la construction de barrages équatoriaux et l’exportation de l’énergie électrique vers l’Europe par câbles, ce qui la dispenserait de poisser l’industrialisation du continent africain à outrance. </span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Tout ceci permet de voir nettement la vocation industrielle de l’Afrique et la nécessité pour ses fils de se rendre aux tâches qui les attendent. . (In ALERTE SOUS LES TROPIQUES 1990, page 113).</span></p><p><!-- [if gte mso 9]><xml> <w:WordDocument> <w:View>Normal</w:View> <w:Zoom>0</w:Zoom> <w:TrackMoves/> <w:TrackFormatting/> <w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone> <w:PunctuationKerning/> <w:ValidateAgainstSchemas/> <w:SaveIfXMLInvalid>false</w:SaveIfXMLInvalid> <w:IgnoreMixedContent>false</w:IgnoreMixedContent> <w:AlwaysShowPlaceholderText>false</w:AlwaysShowPlaceholderText> <w:DoNotPromoteQF/> <w:LidThemeOther>FR</w:LidThemeOther> <w:LidThemeAsian>X-NONE</w:LidThemeAsian> <w:LidThemeComplexScript>X-NONE</w:LidThemeComplexScript> <w:Compatibility> <w:BreakWrappedTables/> <w:SnapToGridInCell/> <w:WrapTextWithPunct/> <w:UseAsianBreakRules/> <w:DontGrowAutofit/> <w:SplitPgBreakAndParaMark/> <w:DontVertAlignCellWithSp/> <w:DontBreakConstrainedForcedTables/> <w:DontVertAlignInTxbx/> <w:Word11KerningPairs/> <w:CachedColBalance/> </w:Compatibility> <m:mathPr> <m:mathFont m:val="Cambria Math"/> <m:brkBin m:val="before"/> 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Johnson</span></strong></em></p><p class="MsoNormal"><em><strong><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;">HEC. PARIS ( E.81).</span></strong></em></p><p class="MsoNormal"><em><strong><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;">Ancien Directeur ESC Clermont.</span></strong></em></p><p class="MsoNormal"><em><strong><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;">Professeur des Universités.</span></strong></em></p><p class="MsoNormal"><em><strong><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;">david.johnson@mailhec.com</span></strong></em></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"> </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"> </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"> </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"> </span></p>
DAVID ASSIBA JOHNSONhttp://johnsondavid.hautetfort.com/about.htmlDE LA DIGNITE DE KANKOU MOUSSA DU MALItag:johnsondavid.hautetfort.com,2022-03-05:63696632022-03-09T08:53:25+01:002022-03-05T12:52:00+01:00 Voici en quels termes le Memendar lui conta ses premières impressions...
<p><span style="font-size: 14pt; color: #0000ff;">Voici en quels termes le Memendar lui conta ses premières impressions : "Quand je sortis pour aller à la rencontre de l'Empereur Moussa, au nom du sultan EL Malek en Nasir , il me fit le plus excellent accueil et il me traita avec la politesse la plus exquise. Il ne s'entretenait avec moi qu'au moyen d'un interprète bien <strong><em>qu'il</em><em> sût </em><em>parler</em><em> parfaitement </em><em>arabe."</em></strong><span style="background-color: #ff6600;"><strong><br /></strong></span></span></p><p><span style="font-size: 14pt; color: #0000ff;">Le sultan le fît installer dans un palais près de Qâfara . Pour le remercier de son hospitalité, Kankou Moussa donna l'ordre de porter au trésor impérial des bijoux et de l'or non travaillé. EL Malek en Nasir brûlait de connaître ce visiteur et le Mehmendar fut chargé de lui suggérer de monter au Palais . Mais Kankou Moussa s'en défendit, disant : " Je suis venu pour faire le pèlerinage et ne veux rien y mêler d'autre." Cependant, conte le Mehmendar , "<strong><em>je </em>compris </strong><em><strong>que</strong></em><strong><em> la rencontre lui répugnait parce qu'il lui déplaisait de baiser la terre devant et de lui baiser la main." </em></strong>Le sultan harcelait le Mehmendar et celui-ci n'eut de cesse que Kankou Moussa consentît à cette visite.</span></p><p><span style="color: #0000ff;"><strong><span style="font-size: 14pt;">"</span></strong><span style="font-size: 14pt;"> Quand il fut en présence du sultan, poursuit le Mehmendar, nous lui dîmes de baiser la terre, mais il s'abstint et manifesta ouvertement son refus. " <em><strong>Comment cela, dit-il , se pourrait-il ?.</strong> </em></span><em><span style="font-size: 14pt;">"</span></em><span style="font-size: 14pt;">Mâqrisi , qui décrivit également l'entrevue, dit que le sultan le dispensa de la cérémonie. Le Mehmendar rapporte la chose différemment. D'après lui, Kankou Moussa s"en tira de façon habile en disant : "<strong> <em>Je me prosterne devant Allah qui m'a créé et mis au monde."</em></strong> <strong> </strong>Alors le sultan se leva pour l'accueillir et lui souhaita la bienvenue. Puis il le fit asseoir auprès de lui et ils eurent un long entretien.</span></span></p><p><span style="font-size: 14pt; color: #0000ff;">Après cette visite, le sultan comme c'était l'usage lui envoya des vêtements d'honneur et y joignit des chevaux de prix pour ses officiers. Ce Vêtement d'honneur consistait en une robe alexandrine bordée de castor, recouverte d'un voile orné de dessins d'animaux et de petit gris, d'un bonnet de brocart aux agrafes d'or et d'un turban en mousseline avec les dessins califiens officiels ; plus un baudrier d'or orné de pierreries, un mouchoir brodé d'or, un sabre damasquiné et deux chevaux sellés et bridés. </span></p><p><span style="font-size: 14pt; color: #0000ff;">In LE SIECLE DE KANKOU MOUSSA</span></p><p><span style="font-size: 14pt; color: #0000ff;">Belles pages de l'histoire africaine . Vera Cardot . 1961.Présence Africaine </span></p><p><em><strong><span style="font-size: 14pt;">David A. Johnson</span></strong></em></p><p><strong><em><span style="font-size: 14.0pt; color: black;">HEC. PARIS (E.81).</span></em></strong></p><p><strong><em><span style="font-size: 14.0pt; color: black;">Ancien Directeur ESC Clermont.</span></em></strong></p><p><strong><em><span style="font-size: 14.0pt; color: black;">Professeur des Universités.</span></em></strong></p><p><strong><em><span style="font-size: 14.0pt; color: black;">david.johnson@mailhec.com</span></em></strong></p>
DAVID ASSIBA JOHNSONhttp://johnsondavid.hautetfort.com/about.htmlSylvanus Olympio : Un pionnier imbattu, imbattable en attendant la preuve du contraire.tag:johnsondavid.hautetfort.com,2021-04-11:63090762023-02-17T09:59:36+01:002021-04-11T19:05:00+02:00 Sa posture inédite de par le monde. En...
<p><strong><span style="font-size: 14.0pt;"> </span><em><span style="font-size: 14.0pt;">Sa posture inédite de par le monde. </span></em></strong></p><p><strong><em><span style="font-size: 14.0pt;"> </span></em></strong></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">En hommage à un mastodonte, un prolifique penseur de l’histoire de l’indépendance du Togo et plus singulièrement de celle du père de la nation togolaise. Doyen <strong>TÊTÊVI GODWIN TETE-ADJALOGO</strong> ce modeste papier vous est dédié en témoignage de vos quatre vingt treize bougies que vous avez soufflées le 16 Janvier 2021.</span></p><p><strong><em><span style="font-size: 14.0pt;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Calibri','sans-serif';">Longue vie à vous ,afin que nous puissions continuer de bénéficier du vif éclairage de vos fécondes idées inhérentes à la reconquête de l’honneur bafoué de ce vaillant peuple humilié, maltraité au nom de vils intérêts qui tôt ou tard sombrent sous les fourches caudines des biens mal acquis ,avec la duplicité de relations asymétriques initiées par l’inexorable main du corrupteur dictant des règles de jeu léonines en raison de ses seules aspirations.</span> </span></em></strong><strong><em><span style="font-size: 14.0pt;"> </span></em></strong></p><p><strong><em><span style="font-size: 14.0pt;"> </span></em></strong><strong><em><span style="font-size: 14.0pt;">Résumé.</span></em></strong></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Assurément bel et bien, mais aussi <strong><em> </em></strong>incroyable que cela puisse paraître néanmoins vrai, notre revue de la littérature a mis en exergue à tout le moins, que , nul ou aucun Chef d’Etat dans ses relations avec la force coloniale ,hormis le feu Président de la République togolaise Sylvanus Olympio, n’a eu à exprimer avec autant de vision et de clarté , la nécessité de maîtriser la variable « importations »<strong><em> </em> </strong> relative à la balance commerciale. Il en fit un principe auquel il ne pouvait nullement déroger, quelque soit ce que la force colonisatrice tentait prétendre lui offrir ou lui exiger en contrepartie. Il n’était pas plus question à son corps défendant, de se faire subrepticement leurrer ou piéger notamment par un quelconque attrape-nigaud. </span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Nous attirons votre attention que l’assertion qui précède n’est guère une invention , puisqu’elle se trouve notoirement exhibée dans l’article intitulé : <strong><em>La CEE ou la France, l’impossible choix de Sylvanus Olympio président du Togo (In Matériaux pour l’histoire de notre temps n° 77, 2005) par Guia Migani </em></strong>où est spécifié ce qui suit :<strong> ‘’En particulier, le Premier ministre togolais veut conclure librement des accords avec les pays étrangers, il n’est pas disposé à définir un programme d’importations avec les responsables français, ni à consulter ceux-ci préalablement à toute négociation commerciale hors de la zone franc. ‘’</strong></span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Plaise à nous de faire remarquer qu’il n’est guère superfétatoire de souligner malgré les élucubrations du sieur Robert Julienne (ex. Directeur Général de la BCEAO), que le feu Président Sylvanus Olympio faisait montre d’une subtile clairvoyance , d’esprit d’à propos , car conscient qu’une telle posture était un préalable requis , une voie obligée ou une exigence a minima quant à l’élaboration d’une politique économique optimale eu égard aux contraintes économiques auxquelles la nation qu’il présidait devait affronter à brûle-pourpoint.</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Politique économique optimale avons-nous dit, accédons de manière on ne peut plus claire, à la vision et la structuration des déterminants de sa politique économique, selon ses propres propos illustrés ci-après via l’article susmentionné de <strong><em>Guia MIgani</em></strong> , ‘’ … <strong>dès qu’il s’agit de définir les nouveaux rapports franco-togolais,Olympio a des idées précises avec lesquelles il n’est pas disposé à transiger : le Togo aura une monnaie nationale dont une gestion rigoureuse assurera la stabilité ; l’équilibre des finances sera assuré par le contrôle des prix et le blocage des salaires. Egalement l’équilibre de la balance des paiements sera obtenu par la réduction des importations, l’accroissement des investissements étrangers et par la dévaluation de la monnaie nationale. Une dévaluation, en effet avantagera les exportations du pays et l’insérera mieux dans les circuits internationaux.</strong></span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Spécifions pour la gouverne du lecteur que la formulation de la politique économique du feu Président Sylvanus Olympio coïncide avec la vision paradigmale de ce que l’on pouvait considérer comme la meilleure pratique de la politique économique de son époque. </span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Nous ne pouvions donc nous permettre de faire l’économie de ne point porter à la connaissance de tout un chacun une telle posture avant-gardiste qui’il était nécessaire de mettre en lumière quant à l’honneur de l’esprit humain, la dignité du négro-africain et l’histoire des idées politico-économiques inhérente à la lutte pour l’indépendance de la nation togolaise.</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Chemin faisant , il nous paraît utile et judicieux de rappeler à notre rescousse ce que disait le grand mathématicien le feu Professeur Jean Dieudonné, un de nos illustres maîtres, à savoir ‘’ Néanmoins, à une époque récente, on a vu proclamer bruyamment qu’en matière de création intellectuelle tous les êtres humains ont les mêmes capacités et que les inégalités flagrantes constatées à cet égard ne sont dues qu’à l’éducation qui les ont plus ou moins favorisés. Curieuse doctrine qui voudrait que le cerveau ait une physiologie différente de celui des autres organes, et qui ne mérite qu’un haussement d’épaules, quand on songe à tous les enfants de princes ou de millionnaires, restés incurablement stupides en dépit des soins apportés à leur donner les meilleurs précepteurs.’’ </span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Que le pionnier demeure imbattable n’est ni une fin en soi et ni la fin de l’histoire ; bien au contraire. Il s’agit pour nous de rappeler à l’Afrique noire qu’en ignorant ou en refusant notoirement de s’appuyer sur les épaules de ses précédents talentueux compatriotes dotés d’une vision et de réflexion stratégique , elle ne peut que faire fausse route et aller tout droit dans le mur. A ce sujet, nous en voulons pour illustration, l’état lamentable dans lequel nous nous retrouvons après tant d’énergie déployée pour en finir avec la servitude coloniale.</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Face à cette situation , nous ne pouvons qu’ attirer l’attention sur la préoccupation de William Chancellor exprimée dans son ouvrage ‘’ Destruction of Blacks Civilization ‘’ où il énonçait : I wondered out loud whether the black race is lacking in one quality that seems to distinguish Caucasians and explain the reason for their long domination on the earth : Their deep concern about their posterity , the posterity, the future role and welfare of their white off springs to the farthest generation. Their plans and policies for today’s world are often based on expected outcomes centuries hence. The Blacks as a race, on the other hand, have been so split up and preoccupied with current problems that they seem to have lost this deep concern about the future of their descendents. This matter calls for serious reflection particularly on the part of Blacks in their relations with long-range planning whites. For from the earliest times and in almost every period of history , we find the whites carefully developing plans for future results which none expect to see realized in their lifetime.</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">On est quelque peu surpris que Chancellor William féru d’une érudition encyclopédique dont il fit preuve dans sa longue et intense quête de ce qui furent les déterminants de la destruction la civilisation noire à l’origine de l’humanité, les sciences, les technologies etc , ne puisse suggérer des pistes de réponse à la préoccupation bien fondée qui était la sienne et qu’il a soulevée ci-dessus </span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Nous prenons le risque à titre d’hypothèse explicative d’avancer l’argument qui suit : A la suite de moult raisons dont assurément des luttes intestines de pouvoir qui contribuèrent à l’ effondrement de sa puissance , la mère patrie , Afrique noire ,qui au cours de ce cheminement fut aux prises à un esclavagisme exacerbé auquel elle opposa des farouches résistances ,mais après épuisement elle développa des réflexes de survie à travers une attitude de sauve qui peut. Il serait polichinelle de mettre en exergue que l’hystérèse ou l’hystérésis d’une telle habitude ne soit pas de nature à développer une vision, l’élaboration, la formulation de stratégies qui aillent de pair avec des mises en œuvre ou des implémentations idoines. Nous avons donc développé comme réponse structurelle un déficit récurrent, patent de vision, de réflexion prospective et stratégique qui continuent jusqu’à nos jours. </span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Sachons gré au feu Président Sylvanus Olympio d’avoir été un pionnier imbattu encore imbattable , qui par anticipation fit preuve de vision et de surcroît élabora et formula des choix stratégiques</span><span style="font-size: 14.0pt;"> plus particulièrement avec brio la création de la Banque Centrale Togolaise émettrice de la '' high powered money ''ou prêteur en dernier ressort selon l’expression consacrée et une liste d'autres importantes réalisations que le doyen <strong>Doyen TÊTÊVI GODWIN TETE-ADJALOGO </strong>sut compiler dans nombre de ses ouvrages.</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Nous ne saurions conclure en ne mettant point en saillie ce dont il fut victime.. En effet, de ce qui précède, il importe d'attirer l'attention sur les propos ci-après: '' M.X : On leur a fait comprendre que Sylvanus Olympio nuisait aux intérêts de la France , mais il leur fallait mettre en place une machination qui en aucun cas ne compromettra les autorités françaises. C'est ce qui a été fait d'une manière machiavélique ''. Certes bien connue est la suite , nonobstant important de la spécifier. </span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Indubitablement, au motif d'avoir envisagé une tout autre politique explicitée par une démarche volontariste , effective de doter la République togolaise d'une souveraineté économique et monétaire , le père" de la Nation feu le Président Sylvanus Olympio fut atrocement victime de l'ignominieux , l'abominable acte scélérat.</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">''Machiavélique '' comme sus mentionnée , car l'initiative fut attribuée à un prête-nom à titre d'alibis ,afin d'enfouir la profonde raison , la responsabilité d'un crime entièrement néo-impérialiste qui n'a pas dit son nom; dans les eaux troubles, marécageuses pestilentielles.</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Pensiez vous que des remords s'ensuivirent ? L'histoire retiendra qu'on fit montre de barbarie en proclamant sans ambages à haute et intelligible voix que '' Olympio a péri par où il a péché ".</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt;">Dixit.</span></p><p><em><strong><span style="font-size: 14.0pt;">David A.Johnson</span></strong></em></p><p><em><strong><span style="font-size: 14.0pt;">HEC Paris (E. 81)</span></strong></em></p><p><em><strong><span style="font-size: 14.0pt;">Ancien Directeur à l'ESC Clermont</span></strong></em></p><p><em><strong><span style="font-size: 14.0pt;">Professeur des Universités</span></strong></em></p><p><em><strong><span style="font-size: 14.0pt;">david.johnson@mailhec.com</span></strong></em></p><p><em><strong><span style="font-size: 14.0pt;"> </span></strong></em></p>